samedi 17 octobre 2009

La Habana - jour 2

Après un succulent petit-déjeuner à base de fruits (hum les énooormes mangues de Cuba, les goyaves et les papayes), on s'aventure au soleil, dans la moiteur de la ville.
Direction le Malecon, le front de mer.




La journée, pas grand monde. Il fait tellement chaud sous ce soleil. Quelques enfants se baignent au pied du mur. Certains restent courageusement assis au bord, les yeux vers Miramar, le quartier moderne de la ville, ou vers la mer, avec derrière l'horizon, la Floride. Le rêve pour beaucoup. A Miami, plus d'un tiers de la population est cubaine. Depuis les années 1960, ils ont été des milliers à s'installer de l'autre côté du détroit et ils sont une source de revenus primordiale pour leur famille restée sur l'Ile.



Le long du front de mer, toujours les immeubles délabrées. Et les voitures, les "belles américaines" : elles datent de l'époque où Cuba était une des îles les plus riches de la Caraïbe. Ile investie par les Américains : ils détenaient des casinos, des hôtels... Après la révolution, l'embargo a stoppé net l'importation de voitures. Et Fidel a interdit a déclaré ces voitures propriétés du patrimoine cubain. Donc interdiction de les revendre. Aujourd'hui, leurs propriétaires en prennent un soin impressionnant, car ils font partie des rares à posséder une voiture. Beaucoup en ont d'ailleurs fait leur gagne-pain en transformant ces voitures en taxis. Aventure garantie : sur les sièges en cuir, défoncés, on est balancés dans tous les sens et les odeurs suffocantes de carburant qui s'engouffrent jusque dans nos poumons. Il faut s'accrocher. Mais c'est extraordinaire : on se croit dans un roman américain des années 50, à côté de Dean Moriarty dans Sur la route, ou en cavale dans J'irai cracher sur vos tombes.







Il y a aussi les vestiges automobiles de la Guerre froide : les centaines de Lada envoyées par l'URSS, qui elles aussi sont devenues des taxis.


Et puis chose assez récente apparemment, on trouve maintenant des Peugeot 206, des Atos... Les choses sont en train de changer à Cuba.


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