dimanche 1 février 2009

Ce soir

Après une merveilleuse journée passée en Basse-Terre, nous rentrons en voiture avec des amis. Environ 1h de route avant d'arriver à la maison. Olivia et Jimmy sont à l'avant, Julien, Marie et moi à l'arrière. On parle tranquillement de notre journée, de la grève, etc.
Et là retentit un hurlement terrifiant. C'est Julien. "Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!Un scolopendre! ya un soclopendre sur moi! Haaaaaaaaaaaaaaaaaaa!" S'ensuivent des "Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa" et des "Haa! Haaa!", "Où ça, où ça???", pendant que nous nous débattons tous. "Arrète la voiture, haaa, arrête la voiture!!" Jimmy se range dans le rond-point et nous sortons tous en 1 seconde. Nous, on était en panique, on regardait partout sur nous s'il y avait le fameux scalo, Marie avait perdu sa tong dans la panique. Heureusement, on peut compter sur Jimmy, qui plus zen, prend un briquet pour débusquer la bête. Il tape partout sur les sièges afin de le faire sortir et de le tuer. En vain : pas de trace d'un quelconque scolopendre...
Alors là, le doute s'installe : "T'es sûr que t'as vu un scolopendre?"
"Non, j'ai pas vu. J'ai senti un truc sur mon bra,s qui allait super vite."
"Mais quand t'as regardé?"
"Ben, je sais pas, j'ai cru voir une ombre passer. Mais j'ai peut-être juste senti le vent sur mon bras."
Jimmy ne trouve toujours rien.
"Bon on remonte."
"Non, non, pas tant qu'on l'a pas trouvé!"
"Mais c'est bon, ya rien, il a dû sentir le vent, c'est tout.
Après plusieurs minutes de doute, on finit par remonter. On se dit que c'est une fausse alerte. Mais on reste bien en stress.
On continue la route, pressés d'arriver, mais il reste encore presque une heure...
Et là, nouveaux hurlements. C'est Marie. "Haaaaaaaaaaaaaaa!"
Marie, qui balance son gilet dans lequel elle croit être le scolopendre, à l'avant (sympa pour les autres).
Moi : "Sors, sors!! Arrête la voiture! Marie sors!"
"Je peux pas, je suis paralysée! Haaaa!"
On finit quand même par sortir. Là, a lieu une fouille du gilet, puis une seconde fouille de la voiture pendant que nous paniquons toujours sur la bas-côté de la route. Toujours rien.
Là, impossible de remonter dans la voiture.
Jimmy : "Marie, tu crois pas que t'as juste senti le cordon du maillot de bain? Parce qu'il pend juste au-dessus de ton siège? Parce que là, ya pas de scolopendre..."
Après moult hésitations, on remonte dans la voiture, mais sans grand en train, le coeur qui bat à 200 à l'heure au moins, et la lumière du téléphone braquée un peu partout.
Gros gros stress à l'arrière. On essaie de se persuader les uns les autres que tout ça n'est rien. On se moque un peu de Julien qui est l'instigateur de cette angoisse...
Et là, nouveaux cris : c'est Marie. Elle a senti quelque chose sur son pied. Cette fois, plus raisonnables, on n'arrête pas la voiture. Mais on lève tous les jambes, en inspectant le sol avec panique. Jimmy se marre bien à l'avant.
On ne voit rien.
On se ressaisit et on continue la route.
Concentrés pour ne pas louper un éventuel mouvement sur nous.
Et on arrive finalement sains et sauf, particulièrement soulagés de ne pas avoir été piqués par le scolo.
Et la question reste entière : y'avait-il réellement un scolopendre?


Epilogue :
Ce matin, Jimmy nous appelle. Il a trouvé un scolopendre dans la voiture... On a eu beaucoup de chance de ne pas se faire piquer! La pauvre bête a dû être terrorisée par nos cris...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Le scolo ça rend parano !!

Anonyme a dit…

S'il y a bien quelque chose que je ne regrette pas, c'est la peur du scolo!
Trop drole ce récit en tout cas!

Anonyme a dit…

Après avoir lu l'épilogue, je retire ce que j'ai dis !